La fabrication du beurre à la baratte

Le procédé de fabrication en images

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour la petite histoire ...

 

Cette baratte, nous l'avons eu en étant loin de nous imaginer qu'on aurait des vaches un jour !

 

Nous sommes arrivés sur le plateau de millevaches par hasard un gars qui a répondu à notre annonce celle d'un couple qui cherchent à s'installer pour vivre du travail de la terre, de l'élevage, prêts à relever le défi.

 

 

 

 

 

 

Dans le hameau (vide, où nous devions nous installer en grande pompe) nous avons vécu avec 2 enfants, 2 ans et presque, 1 an en camping car (c'était notre maison pdt 5 ans) sous la neige sans que personne nous ouvre une porte dans un village déserté avec 4 maisons inhabitées!

 

Nous avons appris qu'une des maisons était celle d'un métayer et qu'il vivait dans une maison de retraite non loin de là. Nous sommes allés lui rendre visite quelques fois et il nous a déconseillé de faire affaire avec celui qui voulait nous "installer" (nous nous sommes accrochés et nous avons vu que notre cohabitation était impossible, José l'immigré espagnol, ancien métayer avait eu raison!!).

 

 

 

José Fortuny, c'était son nom (il est mort cet hiver) a vécu dans ce hameau, anarchiste ayant vécu dans un camp de concentration de la catalogne française, arrivé par hasard en limousin pour exploiter la tourbe (et surtout se faire exploiter) nous a dit un jour lors d'une visite:

 

-" vous avez accès à mon ancienne maison?! Non?! Alors tu montes au grenier et là haut tu trouveras la baratte du voisin, c'n'est pas la mienne, mais de toute façon, elle ne sert à personne. Eh ben tu la prends, elle est à vous. Et là, il y a ma tronçonneuse, tu la prends aussi!!! Je vous les donne vous en ferez meilleur usage que moi!!" Nous n'avons pas trouvé la tronçonneuse, mais la baratte oui! C'est celle de son voisin que l'on utilise. José est parti cet hiver, la section de la FA du coin porte son nom, un homme résistant sur le plateau qui faisait le pain et le faisait passer par voies ferrées les maquisards, un anarchiste espagnol qui nous a donné les dernières choses qu'il possédait dans un accord informel, tacite, nous a montré la voie. Il est mort et nous ne l'avons su qu' 1h30 avant son enterrement, pas le temps de nous retourner pour aller lui rendre hommage ce jour là. José Fortuny, tu étais un brave, un "vrai", un amour, tu as aimé ta femme plus que tout, (tu ne parlais que d'elle!!) te voilà à ses côtés, voles dans ton anarchie avec ton amour. Nous te portons en nous et chaque semaine quand nous faisons le beurre, nous pensons à toi, fort.



28/09/2012
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